Intervention à Agile Tour Montpellier le 13 octobre 2015
Cultiver le bonheur au travail ; c’est l’alléchante invitation de l’Agile Tour Montpellier 2015 où je présente ma conférence « Devenez acteur de votre agilité grâce au théâtre », quelques jours à peine après la première à Rennes. La capitale Héraultaise n’est qu’à trois (grosses) heures de Grenoble aussi nous faisons le déplacement sur la journée avec Alexandre. Même avec un bon GPS, l’espace Canopé où se déroule l’événement n’est pas des plus évidents à trouver. Nous nous garons sur le parking à côté de l’hôtel Crowne Plaza et nous avons le temps de nous perdre dans le dédale du Corum avant de trouver finalement la passerelle conduisant au centre de formation. Nous ratons donc la première session de la journée, ce qui nous permet cependant de récupérer nos badges et déposer nos affaires tranquillement. Un groupe d’organisateurs nous accueille avec un large sourire sur le « stand des agilistes perdus » avec qui nous sympathisons immédiatement. La convivialité de l’équipe fait chaud au cœur et contraste avec la météo maussade de ce début d’automne.
Nous prenons place dans l’amphithéâtre après la pause café et Fanny Walter nous propose une minute de respiration avant de nous initier à l’innovation Jugaad à travers son expérience indienne. Cette intervention de qualité nous recentre et nous propulse dans les meilleures dispositions pour écouter l’exposé de Sébastien Fournel intitulé le Scrum Master : métamorphe du bonheur. Hélas, mille fois hélas, malgré une entrée en matière originale, la métamorphose n’opère pas et le bonheur promis se mue en attente interminable et monocorde. Nous sommes loin d’être les derniers à fuir la salle sitôt sonnée la cloche libératoire.
La trêve prandiale est l’occasion de rencontrer Frédéric Duffau, consultant Toulousain dont j’ai coché la contribution engageante sur le programme de l’après-midi. J’avais pressenti à travers ses interventions sur Twitter une personnalité forte et pleine d’humour ; le bref échange que nous avons, notamment sur notre ressenti des harangues de la matinée, confirme totalement mon a priori. Nous sommes rejoints dans notre bouillant conciliabule par Aurélie Le Guillou, l’une de nos hôtes sémillants mais aussi coach orgasmique – je n’invente rien – qui présente ce jour-là un atelier titré Jeux d’authenticité.
L’après-midi débute de la plus belle manière avec l’activité Mettons en mouvement la solution. Plein d’enthousiasme, Frédéric nous fait d’abord partager nos plaisirs récents en binôme avant de nous transporter dans un monde idéal vers lequel, pas après pas, il nous amène à tracer l’itinéraire. Sa méthode est un outil incroyable à utiliser dans le cadre d’une rétrospective, ou pour clore une itération de programme. Je n’ai malheureusement pas le temps de poser toutes mes questions puisqu’il est l’heure pour moi de rejoindre ma salle pour me mettre en condition tandis qu’Alexandre se dirige vers l’atelier d’Aurélie.
16h45. Les trois coups retentissent. C’est à moi de jouer. J’interviens dans la dernière plage de la journée et j’appréhende un peu l’état de fatigue des participants. Il n’en est rien, au contraire ! Ils sont une trentaine et se lèvent comme un seul homme à ma première sollicitation. Nourri par cet engouement, je déroule ma prestation avec bien plus d’assurance que la semaine précédente, et l’ambiance joviale s’en ressent. Le plaisir est palpable, à l’image des retours que je reçois à l’issue de ces quarante-cinq minutes passées trop vite. Mais jusqu’au bout tout est minuté et il est déjà temps de libérer la place pour un « warm down » et une collation dans le hall.
C’est l’heure des ultimes discussions. Guy Mathieu, qui a vécu plusieurs années à Grenoble, vient me confier que mon agiliste dauphinois lui a rappelé Serge Papagalli. Inutile de vous dire à quel point c’est un beau compliment ! Florian Galinier – qui a lui aussi assisté à mon sujet – vient m’offrir un cœur d’encouragement, et je dois dire que la gentillesse et la prévenance de ce garçon dépeignent à merveille l’équipe d’organisateurs qui a concocté cette manifestation. Je les remercie sincèrement.
Il est bien tard lorsque nous reprenons la route des montagnes, non sans avoir savouré un repas dans le quartier Antigone, au bord du Lez. La joie dans les cœurs.