Agile Grenoble 2016 : des gonzes agiles mais pas des quand même !
Quoi deux mois déjà ! J’avoue que j’ai un peu traîné à composer ce billet, d’une part parce que le mois de décembre a été intense – je ne manquerai pas d’en raconter davantage à ce sujet bientôt – mais aussi parce que j’attendais pour le publier les vidéos des sessions. Parbleu Patrick ! Arlésienne ou CARA-bistouille, mais où diable sont les bobinettes ?
Bref, l’heure est aux bonnes résolutions ; je prends donc le dahu par les cornes pour partager mon récit de non pas un, non pas même deux, mais trois jours de conférence sauce dauphinoise (et encore, il se murmure que certains auraient tenu les quatre jours, chapeau bas monsieur Pillat).
Agile Grenoble Lab
Mercredi. La grande nouveauté de cet opus 2016 est une première journée protéiforme, quelque part entre la formation interactive et le groupe de travail, déclinée en quatre univers : développeurs, Scrum Masters, Product Owners et Managers. Ce sont précisément ces derniers que j’ai le plaisir de bichonner avec mon inénarrable comparse et au surplus ami Jean de la Dupe. Dépasser le paradoxe que pose l’idée même de manager agile et s’approprier – ensemble – les valeurs véhiculées par le manifeste, gommer les irritants, incarner le « servant leader » qui inspire par l’exemple, tels sont quelques-uns des défis que nous leur proposons. Nous avons pour ce faire et depuis des mois concocté un parcours initiatique et sensible, tantôt ludique, tantôt pragmatique, parfois poétique même, un musée dont nous amorçons la visite avec eux, mais dont l’essentiel de la collection reste encore à découvrir, à l’intérieur de soi.
Cette journée d’une intensité rare est également l’occasion de revoir des visages connus, notamment Alain, Romain, Alfred, Johann sans oublier Jérôme.
Agile Grenoble Conf
Jeudi. C’est désormais une habitude, le bal se donne à guichet fermé. L’affluence est totale dès l’ouverture des portes et la tentation d’aller saluer les nombreuses connaissances est forte. Cependant il faut monter et tenir le stand puisque cette année Persistent Systems France est venu mettre en avant son expertise autour des outils Atlassian. D’autant que la concurrence est rude au niveau des sponsors qui ont redoublé d’originalité pour attirer le chaland agile sur leur étal (mention spéciale au personnel de bord de Kaizen Airlines qui nous a fait voyager en business class !)
Je n’ai donc pas pu assister aux sessions autrement qu’à travers les éclats multicolores rapportés par les curieux qui se sont succédés devant notre mange-debout (croyez-moi, au-delà de son apparente sagesse mobilière ce terme suscite immanquablement l’hilarité de tout Grenoblois). Cette affectation m’aide heureusement de canaliser le trac qui monte tout en me permettant de réviser le texte de mon intervention prévue en fin de journée.
Je dois en revanche laisser la place en milieu d’après-midi pour revêtir l’habit du chapelier fou, le temps d’une collation féerique et décalée avec Alice – la Alice ! – Barralon, une agiliste venue du Pays Basque, de l’autre côté du miroir, avec dans sa minuscule valise une énergie extraordinaire et une générosité colossale.
Enfin, j’ai le plaisir de clôturer les réjouissances en présentant dans l’auditorium mon travail sur le Sens baptisé le Lab Oratoire du Professeur Frankenstein car librement inspiré de l’œuvre de Mary Shelley. Je suis très impressionné en montant sur la scène, mais je repère très vite quelques connaissances dans l’auditoire et l’énergie bienveillante que je reçois me nourris. J’adresse un immense merci à Alain, Fabien, Roxane, Bénédicte, à Alice qui s’est proposée comme souffleuse, et surtout à ma Marmotte qui a fait le déplacement juste pour assister à cette première.
(Un jour, il y aura peut-être une vidéo ici.)
Je regrette de ne pas prolonger le bonheur des échanges à l’apéritif, mais je suis déjà engagé ce soir-là à Lyon auprès de Robert Smith et son orchestre.
Agile Grenoble Forum
Vendredi. Le réveil est difficile et je fais le constat qu’il faut définitivement une forme olympique pour exercer ce métier. Agile Grenoble Forum, c’est le nouveau nom d’Agile Innovation à savoir un open space XXL entre gens plutôt chouettes. Et tant pis si la fatigue se fait parfois sentir, notre gigantesque Alex Boutin a toujours une idée pour nous remettre en énergie. Cette année c’est le Line Dance for Change, une création déjantée où la danse en ligne devient le support d’une réflexion sur les mécanismes du changement, et d’une franche rigolade !
Frédéric Dufau-Joël, avec sa douceur habituelle, nous invite à explorer nos motivations profondes tandis que Émmanuel Étasse nous initie à la méditation pleine conscience. Nous profitons également d’un créneau pour dépiler et trier les nombreux retours et suggestions émis par les visiteurs de la veille.
Je garde pour la fin une bise chaleureuse à toute l’équipe d’organisation qui a accompli un travail de titan pour bâtir cet événement, et notamment à mon collègue Laurent, mon Lego en chef. L’idée initiale du projet était de proposer un retour aux sources de l’agilité ; bien au-delà de cet objectif je garde la conviction que nous sommes remontés aux sources de nous-mêmes, de ce qui nous constitue et nous anime.