Intervention à Agile Tour Sophia le 1er décembre 2015
Je ne vous cache pas que j’ai attendu cet Agile Tour Sophia avec une impatience certaine. Non pas parce que c’est pour moi la dernière étape d’un Tour de France 2015 bien rempli – encore que tout artisan de la scène aspire tôt ou tard au doux repos des loges – mais parce que l’organisation a mis les petits plats dans les grands dès la préparation de l’événement, avec du « community management » de haut vol et un espace dédié à la conférence plutôt soigné sur le portail Lanyrd. Bref, tout laisse présager une chouette kermesse agile avec un zest de Côte d’Azur et c’est le sang bouillonnant, tel un Gérard Philipe du Post-it®, que je prends la route de la Riviera ce mardi 1er décembre.
Mon enthousiasme se trouve quelque peu écorné sur le giratoire de SophiaTech où mon véhicule automobile reçoit l’assaut fougueux nonobstant sans gravité d’un motocycliste. L’incontournable littérature consécutive à cette passe d’armes me prive néanmoins de la keynote apéritive. Le soleil est splendide pour la saison – de laquelle parle-t-on d’ailleurs ? – et la mer bien visible en contrebas ; impossible de ne pas succomber à ce cadre enchanteur. Le sourire a repris ses droits sur mon visage lorsque débute la session de Sophie Durand et Isabelle Wijers intitulée « un rythme soutenable ». Nul être censé ne saurait être en désaccord avec un seul mot de ce brillant exposé. J’applaudis chaleureusement.
Je profite de la pause déjeuner pour échanger avec Caroline Santoni que j’ai connue chez Yahoo! et qui fait partie des hôtes ce jour-là. Je suis également ravi de retrouver le pétillant Frédéric Duffau dont l’exercice ludique « Mettons en mouvement la solution ! » m’avait fait rêver lors d’Agile Tour Montpellier. Les festivités se poursuivent dans une autre enceinte. L’idée de couper la journée par un OpenSpace géant me semble a priori curieuse. La suite me prouve que les a priori doivent systématiquement être bousculés. Je participe à deux réflexions : « Comment déployer l’intelligence collective dans les organisations ? » et « La résistance au changement ». L’ambiance est studieuse et les discussions intenses. Je suis impressionné par les qualités d’animation de Nicolas Verdot. Le grand cercle que nous formons tous ensemble avant de clore les travaux me donne des frissons.
Un magma d’idées gronde encore dans ma tête tandis que je rejoins l’amphithéâtre pour la présentation de Matti Schneider sur « les Startups d’État ». Jamais je n’aurais imaginé que de telles initiatives étaient menées sous l’égide du gouvernement. La démonstration est simple et percutante. Décidément, ce jour est serti de surprises.
Patrick Sarfati enchaîne avec un récital plus conventionnel : « Management Agile – Management 3.0 – Quel rôle pour le Manager dans une entreprise Agile ? ». J’ai déjà assisté à plusieurs de ses exposés aussi je navigue en eaux familières. Je suis sans doute bon public, mais la douceur qu’il amène dans chacune de ses phrases me fait un bien indescriptible. Il y a tellement à apprendre en regardant ces grands orateurs.
J’essaye de capter le maximum de ces ondes positives avant de me rendre devant la salle qui m’est dévolue. L’atelier précédent tarde à se terminer, et je sens monter un léger trac en trépignant devant la porte. Je me prépare en trombe tandis que l’assistance – une petite vingtaine de curieux – est déjà en place. 18H30 est un créneau compliqué et j’essaye d’impulser toute l’énergie qui me reste dans mon panégyrique du théâtre agile, dont voici d’ailleurs un petit extrait :
Petit aperçu du workshop de @thelor. Je n’ai pas le début car j’étais sous l’hypnose de la prose! #AgileTourSophia pic.twitter.com/Gd1wx5xpOX
— SawssanOPCampus (@SawssanOPCampus) 2 Décembre 2015
Les retours que je reçois après le salut et durant la collation finale sont généreux et vivifiants. C’est le cœur un peu lourd que je fausse compagnie à ce groupe magique pour reprendre la (longue) route vers Grenoble.
Merci amis Maritimes Alpins pour cette belle et riche célébration de l’agilité. Je reviendrai assurément. Selon l’expression consacrée, j’ai largement touché mon salaire.